L’utilisation d’armes explosives en Syrie : un héritage mortel

Publication language
French
Pages
16pp
Date published
11 May 2015
Type
Research, reports and studies
Keywords
Conflict, violence & peace, Protection, human rights & security
Countries
Syria

Afin de documenter et analyser la contamination par les armes en Syrie pour des raisons de planification opérationnelle, Handicap international a commencé à collecter des données sur le type d’armes classiques et leur utilisation en Syrie : armes légères et de petit calibre, armes explosives telles que roquettes, mortiers, obus d’artillerie, bombes à sous-munitions, mines antipersonnel, ainsi qu’engins explosifs improvisés. Une base de données consolidée d’incidents a été créée à partir de données secondaires comprenant les rapports signalant des affrontements, les données d’agences des Nations Unies et d’organisations non gouvernementales ainsi que des sources publiques telles que des informations provenant de médias traditionnels ou de réseaux sociaux. Les données disponibles ont ensuite été utilisées pour cartographier la fréquence et l’intensité des incidents afin d’évaluer le degré de contamination qui affecte actuellement et continuera d’affecter les populations civiles en Syrie si aucune mesure n’est prise immédiatement pour apporter une réponse humanitaire appropriée.

Les données de ce rapport doivent être considérées comme des tendances et estimations. En raison de la nature même du conflit, la collecte de données systématique en Syrie reste impossible et les informations recueillies ne doivent pas être comprises comme une compilation exhaustive de tous les incidents. Les informations ont été
collectées entre décembre 2012 et mars 2015 par plusieurs organisations (dont le Service de l'Action Antimines des Nations Unies (UNMAS) et Human Rights Watch) qui ont accepté de partager leurs données avec Handicap international. Le bilan de la contamination affectant les populations civiles a été dressé au moyen d’une échelle de sévérité
qui compare la densité de population au nombre d’incidents répertoriés par sous-district (voir le détail de la méthodologie en annexe).